samedi 4 avril 2009

"de marquette à veracruz" de jim harrison

Au fil des pages, je me suis attachée à ce personnage de David Burkett ( et des pages, il y en a pas moins de 486 !). Pourtant ce n’était pas gagné, pas si attrayant que ça la première approche de cet univers familial dégénéré ! Il est vrai que nous avons là une galerie de portraits singuliers entre une mère à la Sue Ellen titubant entre alcool et medocs, un père pervers qui agresse sexuellement toute jeune fille passant dans la ligne de mire de son regard et de sa braguette, et enfin une petite sœur un brin délurée au caractère bien trempé.

Si l’on dépasse le côté glauque de certains des personnages, on plonge alors au cœur de drames familiaux qui servent de toiles de fond au parcours initiatique de David. Pas facile de grandir avec une telle hérédité ! Comment avoir envie de quitter son univers d’enfant pour celui des adultes quand ceux que l’on côtoie sont de cet acabit ?

Jim Harrison nous entraîne très habilement dans un roman d’éducation plutôt bien écrit avec une thématique pertinente : l’acceptation de soi malgré et avec ses origines familiales, et des sujets adjacents universels tels que les relations parents/enfants, frère/sœur, homme/femme, les turpitudes liées à la sexualité, à la mort……..Il est à souligner également que David se voudrait écrivain et qu’une de ses maîtresses est poète, les thèmes de l’imaginaire de l’écrivain, de la difficulté d’écrire……..sont donc esquissés.

Il y a de l’émotion dans ce livre mais rien qui puisse s’apparenter à du voyeurisme ou de la morale, cette histoire nous est livrée avec simplicité et sincérité. Des portraits touchants (outre celui de David, il y a notamment de beaux personnages féminins) et une belle écriture pleine d’authenticité.

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