mercredi 1 avril 2009

Le parfum

« en ce XVIIIème s, l’activité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite aussi n’y avait-il aucune activité humaine, qu’elle fut constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fut accompagnée de puanteur. »

Bébé non désiré, destiné à crevé au milieu des viscères de poissons sous l’étal de son infanticide de mère, bébé rejeté par une nourrice, un prêtre, une mère d’accueil ……..Né au milieu de la puanteur, curieusement dépourvu lui-même de toute odeur humaine, Jean-Baptiste Grenouille développera des capacités olfactives exceptionnelles, capable de distinguer mille et une odeurs. Il se passionnera pour la parfumerie dont il fera l’apprentissage. Vampirisé par les effluves de jeunes filles à peine pubères, il en deviendra meurtrier afin de mieux s’approprier et restituer leurs parfum.

Patrick Suskind nous livre le Paris du XVIII ème s sur un plateau de senteurs. J’ai lu ce roman à de nombreuses reprises et à chaque fois j’ai l’impression de prendre conscience de l’importance de l’odorat pour la première fois. C’est fou combien ce sens se fait discret, combien on l’oublie, combien il peut être éclipsé par les autres sens et pourtant….nombre de nos souvenirs et plaisirs d’enfance et d’adulte sont liés à l’odorat .

2 commentaires:

  1. quand j'ai lu le livre j'ai senti les odeurs de la puanteur au jasmin; de la fleur d'oranger au poisson pourri. Une pure merveille olfactive...

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  2. J'ai la chance (ou la malchance, c'est selon), d'avoir un odorat très développé. J'ai moi-même lu ce livre très bien écrit et je me suis dis que j'aurai peut être dû tenter d'être nez chez un grand parfumeur. Je suis peut être passé à côté de mon don, pensant que celui pour la musique était le seul que j'avais.

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